Si vous n’en pouvez plus des écrans, des gestes-barrières et des visages masqués, relisez donc Réelles présences de George Steiner afin de vous ressouvenir que la liquidation de la présence – vivante, rayonnante, dérangeante – est une vieille affaire qui a stérilisé notre approche de la vie, faussé notre rapport à la création artistique, et va de pair avec la fascination de la modernité pour les artéfacts remplaçant les hommes dans certaines tâches serviles, mais aussi de plus en plus fréquemment dans des occupations qu’on pensait jusqu’alors « humanisantes ».
Par Françoise Bonardel
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