« Rien n’est jamais venu de la bienveillance parisienne. »
En se retournant sur la mandature qui s’achève, on se souviendra de ses saillies, « la France est un pays ami » restant la plus célèbre. De sa proposition choc d’accueillir le navire humanitaire Lyfeline et ses 234 migrants, il récidivera avec l’Aquarius. De sa volonté de faire de l’île une terre d’expérimentation du Revenu Universel. Du « Territoire zéro chômeur », de la carte Ritirata pour les retraités ou de la Charte en faveur de l’emploi local. De sa demande de création d’un CHU en Corse. Incontestablement Jean-Guy Talamoni aura donné sa pleine dimension politique à une Assemblée de Corse que l’ancien président José Rossi avait qualifiée avec une douce ironie de « ministère de la parole ». A 61 ans, le président Talamoni repart en campagne pour au moins un tour. Le contrat de 10 ans, l’accord Un paese da fà avec la coalition Femu a Corsica ayant été rompu brutalement. « Notre candidature est celle de la fidélité à l’unité du mouvement national et à ses fondamentaux » déclare le chef de file de la liste indépendantiste, déplorant que « le président de l’Exécutif ait finalement dilué le projet qui était le nôtre ». Affirmant que la politique « c’est asséner des idées, un projet clair qui va donner lieu à un vote ». Conversation.
Photos Rita Scaglia
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