« L’homme au père absent, au peuple qualifié
de douteux, sans origine noble renverse
pour toujours l’ordre établi et les privilèges.
Ça, c’est du travail de punk. »
Le directeur des collections napoléoniennes du musée du Palais Fesch à Ajaccio est l’auteur d’un étonnant « Napoléon, punk, dépressif… héros » (aux éditions Les Équateurs) Il ne s’agit pas ici – ouf ! – de la vie romancée de l’Empereur - mais d’un roman, qui fabrique, comme tout bon roman, de la poésie. Philippe Perfettini ne prouve rien, ni ne démontre quoi que ce soit, il constate en voisin : l’auteur habite ajaccio sans autre vis-à-vis que la maison Bonaparte et pactise avec la philosophie punk, sans doute pour donner du sens à une sincère et touchante indifférence de soi. alors Il est question de fêlures, de blessures intimes, identifiées comme vertus de force. De cette ville d’Ajaccio, qui lui est consubstantielle. Ce faisant les références punks nous deviennent aussi familières que les miroitements du golfe. Il y a enfin et surtout l’écriture, qui fait de ce livre un petit bijou. L’auteur nous dit que Napoléon lui a sauvé la vie, il lui devait bien ça.
Photos Rita Scaglia
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