« Ceux qui savent mieux faire l’humour anglais, ce sont les Corses »
C’est toujours un peu risqué de rencontrer en personne un écrivain que l’on connait par ses livres avec lesquels on entretient depuis longtemps cette conversation silencieuse, presque jalouse tant elle est exclusive, qu’est la lecture. Comme Barthes disait « le meilleur interprète de Schumann, c’est moi », on a l’impression que Proust et Le Carré n’ont écrit que pour nous. C’est peut-être encore davantage le cas avec un livre comme Théories de théories, le dernier de Charles Dantzig. Allez, on ne renâcle pas trop devant les mots abstraits. On sait comment il est, Dantzig : espiègle, provocateur, tout content de son titre où il s’amuse avec la polysémie du mot « théorie » comme un geek avec un rubik’s cube, mais beau joueur, donnant la solution dès la préface : une théorie de théories, c’est une suite d’idées, voilà tout.
C’est moins amusant présenté comme ça.
Par Isabelle Dominati-Miller | Photos JF Paga
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