« La vie est une pièce de théâtre »
Que retient-on de sa carrière de footballeur ? Ces exploits stupéfiants qui font la légende des grands gardiens. Pascal était un grand gardien. La liste de ses beaux gestes prendrait cent pages. Mais ses prouesses sont comme réverbérés par quelque chose de plus fort encore : l’image du gardien de but qui driblait jusqu’au rond central. Là où les aveugles ont vu l’expression d’un tempérament facétieux était l’inspiration de l’artiste. La liberté de l’artiste. Il nous étonnait en même temps que le football l’étonnait. C’était son premier contact avec la scène. Et puis il y aura La ferme Célébrités, une émission diffusée par TF1 et présentée par Christophe Dechavanne et Patrice Carmouze. C’était en 2004. La France découvrait la Télé réalité et Pascal Olmeta dont la personnalité allait éclabousser un huis clos (une quinzaine de célébrités étaient coupées du monde pendant quatorze semaines dans une ferme de Visan, dans le Vaucluse) promis à l’insipide. On se souvient notamment qu’il avait placé sous sa protection un certain Vincent Mac Doom sans doute fragilisé par sa différence ou plutôt par la petitesse d’esprit des beaufs qui l’entouraient. Incontestablement Pascal avait pris la lumière. Cette évidence aurait dû nous mettre la puce à l’oreille, il n’y a rien de surprenant à ce qu’il se produise sur une scène de théâtre : sa nature lui taille l’habit. Un comédien joue, il passe des années à apprendre, alors que l’acteur vit. Delon disait : « C’est la différence essentielle – et il n’y a rien de péjoratif ici – entre Belmondo et Delon. Je suis un acteur, Jean-Paul est un comédien. » Les acteurs peuplent ainsi l’univers de Lelouch, certains ont fait carrière d’autre pas. Et qu’importe au fond de savoir ce qu’il adviendra de l’acteur Pascal Olmeta, l’essentiel est qu’il vive cette expérience. Il est fondamentalement un artiste. Hasta la Vista, comédie de Steve Bailly, est un vaudeville moderne qui aborde de nombreux sujets de notre société comme la monoparentalité, l’adultère, voire l’homosexualité. Pascal partage l’affiche avec Julie Arnold et Vincent Mac Doom (Ambre Ferrante, Éric Delcourt, Jonatan Cerrada, Sacha Awazu, François Dicht). La pièce, déprogrammée une première fois pour cause de pandémie, sera d’abord jouée au Casino Théâtre de Genève le 31 mars avant de tourner en Suisse. La joyeuse troupe promet les fous-rires ! « La vie, dit Pascal, est un théâtre ». Réservations https://www.hastalavistalapiece.com
Par Constant Sbraggia photos Wildproduction et D.R.
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