« Bone feste à tutti »
Il aurait pu se contenter d’avoir une voix, enfin cette voix qui lui permet de chanter les notes plus hautes avec une aisance déconcertante. Il triomphe encore de bonté, la plus belle des musiques de l’âme selon Romain Rolland, passionné de musique, auteur nobélisé de Jean-Christophe, roman-réflexion sur la création artistique (paru initialement dans les Cahiers de la quinzaine de Péguy). En cette période de Noël on l’aperçoit dans la vieille ville où habite sa tante Laurence, ajaccienne de coeur et d’âme. La vieille ville ? En deux mots : dehors est le prolongement de dedans et réciproquement. Et partout on entend-ressent battre le pouls de la cité sur les pavés. Ce qui fait que ce quartier est une patrie. Cette patrie est aussi celle de Patrick Fiori ; c’est là où il se sent bien, en tout cas où il se sent le mieux. Et puis il y a Corsu mezu mezu 2. Ce n’est pas un album, c’est une communion. Celle de toutes les âmes qui s’attachent à la Corse. Dans un grand et même élan de beauté et d’amour. Ainsi, si le premier volume (édité en 2015), numéro un des ventes quatre semaines durant a été disque de platine, Corsu mezu mezu 2 est déjà disque d’or. Le projet est orchestré par Patrick Fiori, sans doute a-t-il mûri rue Roi de Rome où la vie coule dans sa vérité.
Par Constant Sbraggia - Photos : D.R.
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