Passion, Déclic, REVELATION. Andréa débarque à Paris à l’âge de 18 ans, le bac en poche, étudie l’histoire de l’art. Elle intègre ensuite l’école BOULLE, section architecture d’intérieur, prend des cours de sculpture à l’école Duperré et à la mairie de Paris. C’est toujours à Paris, mais cette fois en qualité d’architecte d’intérieur, qu’elle exprime son talent durant 10 années. Ce métier, qui la rend malgré tout dépendante de la conscience des autres, ne répond pas à ce désir ardent de création qui l’habite depuis l’enfance. C’est qu’Andréa rêve de « tourner », de travailler la terre, même si elle n’a jamais trouvé ni la voie ni l’opportunité de réaliser son rêve. Alors elle décide de tourner la page, part en Martinique, pour prendre du recul, « changer d’air » dit-elle. « Par hasard », elle y découvre un village de potiers, « par hasard », elle « tombe » sur le meilleur d’entre tous. Il lui transmet l’essence de sa technique. « Une vision de la terre, du monde… » Une passion, un déclic, la révélation. Tout prend soudain du sens, ce qui n’était qu’un rêve prend forme. Le potier s’appelle Alexandre Audel, il fait référence dans le monde de la poterie. Elle suit donc son enseignement, et ce qu’elle apprend va bien au-delà de la technique.
Photos Marianne Tessier