« L’art éphémère crée des souvenirs inoubliables »
À l’affiche d’un téléfilm de France 2, Le crime lui va si bien, Nathanaël Maïni ne boude pas son plaisir. « C’est un joli rôle, c’est l’histoire d’un comédien raté qui s’incruste sur les tournages pour assassiner les acteurs. C’est quelque chose de très intéressant à jouer ; j’ai beaucoup incarné des gentils, des amoureux et de plus en plus on me confie des rôles de psychopathes. Et je jubile, enfin je donne des coups, je ne les reçois plus ! » Le crime lui va si bien, en effet. Comme atteint de boulimie, tour à tour comédien et metteur en scène, Nathanaël enchaîne un tournage à Paris et un séjour de trois semaines à Rogliano pour monter une pièce de Ionesco avec les habitants du village – pièce qui sera donnée cet été - et tout cela avant de repartir au Cambodge où il dirige la Troupe de théâtre francophone de Phnom-Penh. Au coeur de ce tourbillon, le quadragénaire trouve son équilibre. Il le dit avec la franchise nécessaire, peut-être par superstition ? « Si je pouvais continuer à avoir, mes tournages, mes tournées théâtre, mes mises en scènes, les ateliers qui me passionnent, ici, à Rogliano, et au Cambodge, ce serait un bel équilibre, parce que j’ai besoin de tout ça. » En vérité Nathanaël est un homme généreux, jusque dans la pratique de son art. Conversation.
Photos Rita Scaglia
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