Ils virevoltent, s’élèvent dans un tourbillon sans fin, jouent avec la lumière. En regardant ce couple nous sommes sous l’emprise de la stupeur. Comment font-ils ? Lequel poursuit l’autre ? Lequel s’échappe ? Jeu nuptial dans l’espace du désir, ils se grisent et s’enivrent et se frôlent et nous les perdons de vue comme se perdent toutes les amours. Instants fugaces, fiançailles, séduction, les papillons qui furent sans doute lents à éclore ignoraient qu’ils danseraient un jour ce ballet lumineux. Loin d’eux est la chenille-mère qu’ils ont quittée, lente et épaisse. Empêtrée dans l’humus, elle va donner naissance à ce qu’il y a de plus léger dans la nature.
Par François Léotard - Illustration Salvador Dali, The eye of surrealist time
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