Malheur aux détails, la postérité les néglige tous » affirme Voltaire dans sa correspondance. Deux détails - mais alors ils n’en sont pas ! - ensoleillent la mémoire de François Spoturno dit Coty. Premier détail non-détail : Colette, la grande Colette, s’inondait quotidiennement de « Jasmin de Corse », un soliflore aux senteurs de l’île natale de Spoturno (c’est d’ailleurs sur le flacon de « Jasmin de Corse » qu’apparaît le blason de la famille Spoturno composé d’un phénix d’argent entouré de trois étoiles du même métal). Je ne relirai plus jamais Colette de la même façon. Second non-détail : les orangers de Barbicaglia, ceux-là même qui inspirèrent à Daudet « Les oranges de Barbicaglia » des « Lettres de mon moulin », appartenaient à François Spoturno. On ne perd rien à considérer qu’on lui doit aussi ce texte, le plus fort et le plus sensuel qui ait été écrit sur Ajaccio.
Par Constant Sbraggia - photos Rita Scaglia et D.R.
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